Comment gérer l’agressivité d’un sujet atteint de démence sénile ?

Il arrive parfois un stade de la démence sénile au cours duquel votre proche ou le patient devient difficile à gérer. Face à ce comportement, vous pouvez ressentir de la tristesse. Un comportement agressif comme pousser, frapper ou crier est l’un des symptômes les plus difficiles à surmonter en dépit des traitements médicamenteux. Heureusement, il existe quelques stratégies pour prévenir ou pour faire face à ces périodes d’agressivités. Nous vous invitons à les découvrir à travers ce petit guide.

Déterminer la cause de l’agressivité

Il y a toujours une raison qui engendre les comportements agressifs. Votre défi est de trouver la cause afin de mieux les gérer, les diminuer et dans la mesure du possible les supprimer. Les comportements agressifs peuvent trouver leur origine au niveau des changements cognitifs, les effets secondaires de la médication, la dépression, le délire ou les hallucinations. Déterminer la cause des troubles de comportements est indispensable pour faire face à l’agressivité dans le cadre de la démence sénile. Pour l’aider, vous pouvez retenir les symptômes et discuter de vos observations avec le médecin de la personne malade.

Identifier les causes du comportement agressif

L’une des méthodes pour gérer les comportements agressifs est de mettre en place des stratégies afin de prévenir ce type de comportement dès le début. Les troubles de comportement notamment l’agressivité sont souvent associés à des déclencheurs. Si vous arrivez à éviter ces signes avant-coureurs et réussissez à les maîtriser, vous serez en mesure de réduire ou d’éviter le comportement agressif. Identifiez les différents signes avant-coureurs comme la peur, la frustration et autres de même que la source de ces émotions. Peut-être que la personne de troisième âge est agressive à un moment particulier comme lorsque les effets de ses médicaments s’estompent. Prenez note de chaque moment où la personne a eu un comportement agressif et ce que vous pensez être à l’origine de ce comportement.

Découper chaque activité en plusieurs étapes

Les personnes atteintes de démence sénile sont souvent anxieuses quand elles doivent penser à plusieurs choses simultanément. Vous devez donc découper chaque activité en plusieurs étapes. Par exemple, elles peuvent avoir un saut d’humeur quand vous lui demandez de se laver. Vous pouvez lui demander, de déboutonner sa chemise, ensuite demandez-lui d’enlever sa chemise, maintenant d’entrer dans la douche. Une fois qu’elle est dans la douche lui, demandez-lui d’ouvrir l’eau ou faites-le avec sa permission. Dans cet exemple, vous auriez remarqué que la personne démente n’a pas à réfléchir simultanément à plusieurs choses à faire. Elle aurait été incapable de se laver et le pire, il aurait fait tout un scandale. Par contre, elle a enchaîné les étapes et finalement à réussir à se laver. N’oubliez pas de la féliciter quand elle réussit à exécuter chaque action afin de la rassurer et de la motiver.

Réduire les sources de distraction dans le milieu

Éteignez le téléviseur et la radio et évitez d’accomplir plusieurs activités simultanément afin de bien communiquer. Vérifiez si la maison est trop chaude, trop froide ou trop bruyante. Peut-être que la pièce est encombrée ou bondée. En effet, ce sont des facteurs qui peuvent provoquer de malaise, ou de distraction et rendre la personne démente inquiète pour sa sécurité. Évitez de déplacer les meubles ou de réaménager la maison afin d’éviter toute confusion dans la tête de la personne atteinte de démence sénile.

Que faire en cas de comportements agressifs ?

En cas d’agressivité, vous pouvez adopter les comportements suivants :

  • Gardez votre calme ;
  • Accordez de l’espace à la personne pour qu’elle puisse reprendre ses esprits ;
  • Demandez à la personne démente ce qui la trouble afin de pouvoir identifier la cause de son changement d’humeur et de comportement. Elle peut fournir une raison comme « Je veux aller faire pipi au jardin ». À vous de le rassurer et de l’amener le faire dans les toilettes.
  • Prenez le temps d’écouter la personne. N’essayez pas de discuter ou de la confronter. Vous êtes là pour la rassurer en disant « Je te comprends, je sais que ça peut être frustrant de ne pas pouvoir le faire » ;
  • Élever la voix pourrait aggraver la situation, parlez donc lentement, avec clarté, et avec un ton fort et rassurant ;
  • Essayez de lui fournir une explication ou d’accepter tout ce qu’elle demande. Demandez-lui si elle se porte bien et si elle a déjà pris ses médicaments. Proposez-lui d’attendre un peu. En effet, en jouant la montre, c’est parce que vous espériez que ses médicaments, qu’elle vient de prendre, feraient leurs effets d’un instant à un autre ;
  • Tentez de détourner son attention pour lui faire oublier le problème qui la rend agressive ;
  • Si vous estimez que votre sécurité est en jeu, quittez la pièce et revenez quelques minutes plus tard quand vous constaterez qu’elle est plus calme.

Il y a souvent un déclencheur de l’agressivité. Cela peut être un élément de l’environnement ou un besoin non satisfait. Recueillez les informations importantes et établissez un plan qui vous permettra de gérer le comportement.